Analyste chez Nomiks, entreprise européenne leader dans la conception et l'audit de Tokenomics, Léo Delion a formé des milliers de personnes au Web3. Son mantra ? “La blockchain est à la transaction ce qu’internet était à l’information”. Léo accompagne la team Versity dans son déploiement en tant qu’advisor tokenomics. Rencontre.
Nous pouvons ici faire le rapprochement avec un titre de propriété dans le monde “traditionnel”. Cependant, ce dernier est dans notre cas indépendant de tout processus administratif classique. C’est-à-dire que le protocole strict d’une Blockchain permet de recréer un cadre juridique propre à l’émission, la transmission, la redevance ou encore la vente d’un titre de propriété, mais sans la présence d’aucun acteur traditionnel tout du long.
Par “propriété” nous entendons ici une notion plus large que la possession physique de quelque chose.
Par exemple, dans une NFT pourrait être compris un pourcentage de royalties à vie sur la carrière d’un artiste, car en créant la dite NFT (le “mint”) son propriétaire a participé au financement initial de l’artiste, matérialisant ainsi une redevance dans les métadonnées du Token (la NFT).
Il existe bon nombre de contraintes internes et externes à prendre en compte dans une supply, avec des notions souvent très techniques. Dans ce cas, nous allons tenter une comparaison pour en expliquer certaines : voyons le supply comme vêtement sur mesure. Si le résultat est décalé de ce qui était prévu, il peut y avoir alors plusieurs possibilités inadéquates aux attentes :
• Un vêtement serré (scarcity : crise de liquidités) ;
• Un vêtement trop grand (over inflationary : un surplus d’offre comparé à la demande au prix actuel) ;
• Un vêtement fragile (tirer sur n’importe quelle partie du vêtement le déforme ou pire, le déchire).
Pour donner plus de contexte, le premier problème empêche les réels utilisateurs d’accéder au service articulé autour du Token (ralentissement de l’économie).
Le second lui, va créer un débordement de l’offre comparé à la réelle utilité à l’instant T, ce qui pousse l’utilisateur à automatiquement revendre ses Tokens chez un tiers plutôt que de les conserver dans la circularité de l’économie (pression vendeuse).
Enfin, le troisième problème traduit un souci d’équilibrage : l’économie se subdivise en différentes aires, chacune d’entre elles possèdent différents acteurs articulés autour de composantes centrales. Au moment où l’économie se lance, l’objectif du Token est de créer une inertie en incitant chacun des acteurs à jouer son rôle sur sa composante clé. Mais si des acteurs exercent une influence trop forte sur leur composante ils vont déclencher une influence interne sur d’autres acteurs et déséquilibrer à eux seuls plusieurs autres composantes.
Vous l’aurez compris, dans l’initial supply cette répartition entre les premiers acteurs doit être déjà calculée en donnant un pouvoir limité à chacun, et ce “pouvoir calculé” doit être dynamique selon où se situera l’adoption.
Il faut savoir que la crypto-monnaie, plus précisément les levées de fonds (ICO) sont une forme de financement P2P (paire à paire). En d’autres termes, l’investisseur est directement connecté au projet sans besoin de contracter quoi que ce soit auprès de qui que ce soit. Le projet lève ainsi des fonds sans encadrement administratif lourd et en minimisant les tiers impliqués.
Ainsi, pour sceller la confiance de l’investisseur dans le projet mais également la confiance du projet dans ses investisseurs ou acteurs, le vesting et lock-up sont la clé.
Ils vont permettre d’attribuer dès le lancement du Token SITY un montant de ce dernier à certains acteurs/investisseurs qui le recevront seulement au bout d’une certaine période (lock-up). Mais pas seulement.
Pour encore plus appuyer l’engagement long terme, nous appliquons un Vesting qui va diviser la distribution en SITY de notre intéressé à par exemple 10 mois après le lock-up. Ce qui signifie que s’il devait recevoir 1 000 SITY à son lock-up, il en recevra seulement 100. Idem le mois d’après et ce pendant 9 mois jusqu’à atteindre les 1 000 SITY attendus.
Le burn est globalement un mécanisme d’équilibrage et induit une notion de “compensation”. Si nous reprenons l’exemple du vêtement sur mesure avec le problème de la taille trop grande, celui-ci viendra détruire une partie du surplus afin de le rendre plus proche de la réelle nécessité à l’instant T et éviter tout débordement.
La Blockchain rime avec la dématérialisation, concept largement éprouvé par les acteurs qui arborent déjà ce marché (nous le constatons avec les projets d’organisations autonomes décentralisées, d’œuvres d’arts numériques ou encore de finance décentralisée). Là où Versity tire son épingle du jeu, c’est en apportant une partie physique avec la vente de biens immobiliers, tout en se mêlant parfaitement au concept de dématérialisation avec son métavers et le Token SITY.
Vous souhaitez en découvrir plus sur Versity ?
Découvrez l’interview de Émilien Ercolani, notre advisor blockchain.